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Interdiction de louer les passoires thermiques : les exceptions et les modalités.

  • Article rédigé par Pauline Floyd
  • 22/01/2025
  • - 8 minutes de lecture
Interdiction louer passoires thermiques

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L’interdiction de louer les passoires thermiques marque un tournant dans la lutte contre la précarité énergétique et pour la transition écologique. Cependant, des exceptions et modalités existent pour certains logements. Comprendre les implications de cette mesure est essentiel pour les propriétaires concernés.

Nous vous détaillons ici les critères, les démarches, et les ajustements possibles pour se conformer aux nouvelles exigences tout en évitant les sanctions.

1. Qu’est-ce qu’une passoire thermique ?

L’interdiction de louer les passoires thermiques répond à des enjeux cruciaux pour l’environnement, la société et l’économie. Cette réglementation s’inscrit dans la stratégie nationale de transition énergétique et vise plusieurs objectifs majeurs.

La réduction de la consommation énergétique est l’un des piliers de cette mesure. Les logements énergivores, classés F et G au DPE, représentent une part significative des émissions de gaz à effet de serre. En rendant obligatoire leur rénovation, l’État encourage l’adoption de solutions performantes, comme l’amélioration de l’isolation, le remplacement des systèmes de chauffage ou la modernisation des fenêtres.

Pour les locataires, c’est une avancée qui améliore directement leur qualité de vie. Vivre dans une passoire thermique signifie souvent subir des températures inconfortables, une forte humidité, voire des problèmes de moisissures. Les travaux de rénovation transforment ces habitations en espaces plus sains et agréables à vivre.

Les bénéfices financiers sont également significatifs. Des logements mieux isolés permettent de réduire considérablement les factures d’énergie, allégeant ainsi la charge financière des ménages, notamment des plus vulnérables.

L’interdiction de louer les passoires thermiques n’est pas seulement une contrainte pour les propriétaires. Elle agit comme un levier pour moderniser le parc immobilier français, tout en répondant aux défis climatiques et sociaux.

2. Pourquoi l’interdiction de louer les passoires thermiques ?

Face à l’urgence climatique, la France a instauré une progressive  interdiction de louer les passoires thermiques. Cette mesure stratégique répond à plusieurs enjeux majeurs :

  • Réduire la consommation énergétique globale

Les logements classés F et G au DPE représentent une part importante des émissions de CO₂. En imposant des normes de performance énergétique, l’État incite les propriétaires à entreprendre des travaux comme l’amélioration de l’isolation, la modernisation des systèmes de chauffage ou l’installation de dispositifs de ventilation performants.

  • Améliorer le confort des locataires

Vivre dans une passoire thermique signifie souvent subir des températures extrêmes ou une forte humidité, entraînant un inconfort quotidien. La rénovation permet de transformer ces habitations en espaces plus agréables, sains et adaptés à une vie moderne.

  • Préserver le pouvoir d’achat des ménages

Des logements mieux isolés consomment moins d’énergie, ce qui se traduit par une baisse significative des factures. Cette économie est particulièrement bénéfique pour les ménages modestes, souvent les premiers touchés par les passoires thermiques.

L’interdiction de louer ces logements énergivores n’est pas uniquement une contrainte. C’est aussi une opportunité pour moderniser le parc immobilier, réduire son impact écologique et améliorer durablement le quotidien des occupants.

3. Quelles sont les dates clés à retenir ?

La réglementation visant les passoires thermiques est mise en œuvre progressivement, avec des échéances qui marquent des étapes importantes dans la lutte contre les logements énergivores.

– Depuis le 1er janvier 2023 : Les logements classés G, identifiés comme les plus énergivores, ne peuvent plus être proposés à la location. Cette première interdiction concerne les biens présentant les performances énergétiques les plus faibles, où les pertes de chaleur et la consommation d’énergie sont excessives.

– À partir du 1er janvier 2025 : La réglementation s’étend aux logements classés F. Les propriétaires de ces habitations devront s’assurer que leurs biens atteignent un niveau de performance énergétique supérieur avant de pouvoir les mettre en location. Cette mesure renforce la volonté de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’encourager les rénovations.

– À partir du 1er janvier 2028 : Les logements classés E rejoindront la liste des habitations interdites à la location. Cette étape ambitieuse vise à accélérer la transition énergétique, en rendant progressivement obsolètes les logements aux performances insuffisantes.

Ces échéances témoignent d’une démarche structurée pour moderniser le parc immobilier français. Chaque étape encourage les propriétaires à agir rapidement, en bénéficiant des aides disponibles pour effectuer des travaux de rénovation énergétique. En respectant ces dates, les locataires bénéficieront de logements plus confortables et économes, et le parc immobilier se conformera à des standards environnementaux plus élevés.

4. Quelles sont les exceptions à cette règle ?

Bien que l’interdiction de louer les passoires thermiques s’applique de manière générale, certaines situations permettent des dérogations spécifiques. Ces exceptions prennent en compte des contraintes particulières.

a. Les logements insalubres

Lorsqu’un logement est déclaré insalubre par les autorités, il bénéficie d’une procédure d’urgence pour garantir la sécurité des occupants. Cette mesure permet aux locataires de rester dans les lieux pendant la durée des travaux nécessaires à la rénovation. L’objectif est de protéger les habitants tout en permettant aux propriétaires de remettre le logement en conformité avec les normes sanitaires et de sécurité.

b. Les logements situés dans des zones protégées

Les logements situés dans des zones protégées, telles que les secteurs historiques ou patrimoniaux, peuvent bénéficier de dérogations concernant les travaux de rénovation énergétique. En raison des contraintes architecturales strictes, les propriétaires doivent respecter des règles de préservation du patrimoine, ce qui peut rendre les rénovations plus complexes. Dans ces cas, un délai supplémentaire ou une exemption temporaire peut être accordée afin de concilier les exigences écologiques et la protection du patrimoine architectural.

c. Les logements sous arrêté de péril

Lorsqu’un logement est placé sous arrêté de péril, la priorité est donnée à la sécurité des occupants. Le propriétaire doit d’abord réaliser des travaux de sécurisation avant de penser à la rénovation énergétique. En conséquence, les démarches pour mettre le bien en conformité énergétique peuvent être retardées, le temps nécessaire pour résoudre les risques immédiats. Cette mesure vise à protéger les habitants tout en assurant une gestion sécuritaire avant d’envisager des améliorations de performance énergétique.

Ces exceptions, bien que limitées, permettent d’adapter la réglementation aux réalités du terrain. Elles visent à équilibrer les impératifs environnementaux avec la sécurité des habitants et la préservation du patrimoine. Cependant, même dans ces cas, l’objectif reste de remettre les logements en état dans les meilleurs délais.

5. Quelles sont les aides financières pour rénover sa passoire thermique ?

Interdiction louer passoires thermiques
Interdiction louer passoires thermiques

Pour inciter les propriétaires à rénover les passoires thermiques, plusieurs dispositifs financiers sont disponibles. Ces aides facilitent la réalisation de travaux énergétiques tout en réduisant leur coût.

  • MaPrimeRénov’

Proposée par l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah), cette prime est accessible aux propriétaires occupants, bailleurs et syndicats de copropriétaires. Le montant accordé dépend des revenus et du type de travaux réalisés. Ce soutien financier permet de diminuer considérablement la charge économique des rénovations.

  • Certificats d’Économies d’Énergie (CEE)

Financé par les fournisseurs d’énergie, ce dispositif offre des réductions importantes sur les travaux. Il s’applique à divers projets comme l’isolation, le remplacement de fenêtres ou l’installation d’équipements performants. Accessible à tous les ménages, il constitue une aide flexible et avantageuse.

  • Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)

Ce prêt sans intérêt est conçu pour financer une partie des rénovations énergétiques. Il est accordé sans condition de ressources et permet d’obtenir jusqu’à 50 000 € selon les travaux envisagés. Ce mécanisme est idéal pour limiter l’impact financier immédiat des projets de rénovation.

Ces aides, cumulables dans de nombreux cas, rendent la rénovation des passoires thermiques plus accessible. Elles contribuent à moderniser le parc immobilier tout en aidant les ménages à réduire leurs dépenses énergétiques et leur empreinte carbone.

Conclusion

L’interdiction de louer les passoires thermiques incite à une rénovation massive du parc immobilier. Mais les exceptions offrent des alternatives temporaires. Informez-vous sur les obligations et opportunités pour anticiper les changements et valoriser votre bien immobilier.

Pourquoi les passoires thermiques sont-elles interdites à la location ?

Les passoires thermiques sont interdites à la location pour réduire la consommation d’énergie, améliorer le confort des locataires et préserver leur pouvoir d’achat. Cette mesure incite les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation pour réduire l'empreinte carbone des logements et améliorer leur performance énergétique.

Qu'est-ce qu'un logement classé G sur le DPE ?

Un logement classé G sur le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est considéré comme une passoire thermique. Il présente une consommation énergétique excessive, entraînant des factures d'énergie élevées. Les logements classés G sont désormais interdits à la location depuis janvier 2023.

Quelles sont les dates limites pour louer un logement énergivore ?

1er janvier 2023 : interdiction de louer les logements classés G. 1er janvier 2025 : les logements classés F seront également interdits à la location. 1er janvier 2028 : l’interdiction sera étendue aux logements classés E.

Quels sont les travaux à réaliser pour sortir une passoire thermique du marché locatif ?

Les propriétaires doivent effectuer des travaux pour améliorer l’isolation, le chauffage, ou la ventilation. Cela inclut l'installation de double vitrage, l'isolation des murs et des combles, ou le remplacement des systèmes de chauffage obsolètes.

Qui est responsable des travaux de rénovation dans un logement locatif ?

La responsabilité incombe au propriétaire. C’est à lui de réaliser les travaux nécessaires pour rendre le logement conforme aux normes énergétiques. Les locataires peuvent signaler des défauts d'isolation, mais c'est au propriétaire de les corriger.

Quelles aides sont disponibles pour rénover une passoire thermique ?

Des aides comme MaPrimeRénov', les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) et l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) permettent de financer les travaux de rénovation. Ces dispositifs sont conçus pour aider les propriétaires à réduire le coût des rénovations énergétiques et rendre les logements plus performants.
Pauline Floyd

Passionnée par l'écologie et la construction durable, je suis une journaliste spécialisée depuis trois ans, dialoguant avec des experts en éco-rénovation et des acteurs clés du secteur du bâtiment vert. La valorisation de votre domaine et de ses pratiques responsables exige une collaboration collective, impliquant l'ensemble de la filière éco-construction. C'est avec un enthousiasme sincère et une humilité évidente que je vous propose de mettre en lumière vos initiatives durables et de vous tenir informés des dernières avancées dans le domaine.